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Corps éprouvé

 

Les gladiateurs
Les vanités
L’effet étonnant de cet univers végétalisé jusqu’à la minéralisation est de rendre sensible le mystère du corps vif, en ses nervures. Susceptible de putréfaction et de jouissance. Le corps vivant et désirant n’est certes pas de bois, mais il lui faut l’épreuve de cette frigidité végétale pour avouer le secret de sa grave jouissance, en proximité à la mort.
Quand un semblant de forme se dessine, des pieds à la tête, on la voit grevée de creux. Quand le corps n’est pas décomplété, il est creusé. Corps en gruyère qui rappelle le squelette comme vérité de la chair. Corps traversé de clous. Corps déchiré aussi, qui découvre sa trame. Cela rappelle la question qui n’est guère sensible qu’à la folie et à l’art : comment tout ça – cette série d’organes et de tissus – tient ensemble pour nourrir l’idée la plus réelle nommée corps…

Ce qui est là divulgué, c’est le supplice de l’appartenance charnelle. Rendue sensible dans la blessure dont la béance s’inscrit simultanément dans l’organe et le bois – en révélant l’affinité de texture, veineuse.


Paul-Laurent Assoun