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Réflexions concernant l'intérêt du livre d'or

 

Il est bien sûr très intéressant, en tant qu'auteur de consulter le "livre d'or" posé comme "un tronc" invitant le visiteur à y déposer ses répliques telles des offrandes. Il faut évidemment en le lisant ne pas s'en laisser compter. Il est fort probable en effet que les détracteurs et bien des critiques n'auront même pas pris la peine d'y écrire un mot tant leur mépris se veut rester secret. Cependant les réflexions de ceux qui ont bien voulu donner leur opinion qu'elle soit élogieuse voire très négative, sont toujours encourageantes car elles permettent, certainement plus qu'on ne peut le ressentir dans l'instant de leur lecture , d' "informer", de donner une forme donc, à la suite du travail qui comme tout artiste le sait promet d'avoir à traverser bien des territoires désertiques.

Vous trouverez ici quelques exemples. Il est bien entendu difficile de puiser dans la masse de ces traces d'attention. Aussi ont-elles été surtout choisies pour témoigner du champ très étendu de ce qu'on appelle "points de vue" surtout quand on sait quelles relations complexes existent entre la sculpture et les logiques de la "perspective". A ce sujet le plissé m'avait laissé je l'espère percevoir qu'avec l'habit qui tombe de son propre poids, c'est presqu'aussi le corps qui existe de toute sa pesanteur. Or avec le corps qui tombe de ou avec sa croix, nous devrions être tout à coup habités par le lieu même où il a dû se trouver fixé, cloué jusqu'à sa putréfaction. Avec ce corps qu'on descend doucement grâce à un univers cablé, le passé fait comme irruption dans un présent dont nous pouvons chaque jour trouver la confirmation qu'il est en état de crise. Quand donc l'autre n'a-t-il pas été propice à être réduit à l'état de serpillière, soit celle même dont Didi Hubermann nous rappelle la fonction actuelle pour mener l'eau des canivaux jusqu'aux égouts. La descente (de croix). La déposition était celle de l'être vers sa réduction à un bout de chiffon. Cette réduction à l'état de rien, a de l'inommable se voulant tel seul point de fuite d'une épouvantable perspective. Aussi la couronne d'épine qu'il m'est venu d'excentrer était-elle ma façon de rendre la scène jusque là horrible, tout à coup secondaire passant au second plan tant le trou central est là pour happer chaque élément en lui-même comme en un ombilic par lequel toute la scène se replie en elle-même.

Christian Oddoux